LES LIMITES DE LA THEORIE DU SALAIRE D'EFFICIENCE La théorie du salaire d'efficience, développée par les nouveaux keynésiens, s'inscrit dans un programme de recherche dont le but est d'expliquer le chômage involontaire dans le cadre de l'équilibre général. Pour l’analyse néo-classique, le niveau des salaires réels est fonction de la productivité marginale du salarié: l’employeur n’embauche un salarié que si celui-ci produit une valeur supérieure ou égale à sa rémunération. Les entreprises ne peuvent observer complétement l'effort des salariés au travail. La réponse de la rémunération des travailleurs est capturée par le coefficient du chômage dans l’équation de gains. En revanche, de tels coûts peuvent empêcher un travailleur et un employeur de passer des accords constituant des améliorations parétiennes. Il n’est donc pas déterminé par le jeu de l’offre et de la demande. Le salaire minimum permet alors de rétablir l’équilibre dans la négociation en imposant à l’employeur de mieux rémunérer les salariés les plus vulnérables. Partie Science économique. L'originalité des modèles de salaire d'efficience consiste à prendre en compte explicitement le niveau d'effort des travailleurs dans le processus de production. Or, l’employeur n’embauche que lorsque la productivité marginale du travailleur est supérieure à son salaire, c’est à dire qu’il lui rapporte plus qu’il ne lui coûte. Par ailleurs, la détermination de la courbe de salaire fournit la possibilité de calculer un indice de flexibilité ou de rigidité des salaires, préoccupation importante de la macroéconomie. Le salaire d'efficience est une théorie selon laquelle il est plus intéressant pour l'entreprise de fixer un salaire plus élevé que le salaire d'équilibre sur un marché du travail parfait parce qu'il augmente la productivité du travail.. En effet, on peut supposer que la productivité du travail dépend du salaire obtenu et réduit finalement les coûts de production de l'entreprise. Article très interressant et sur un sujet bien d’actualité! L’entreprise peut avoir intérêt à proposer des salaires plus élevés q… La théorie, ou le modèle des insiders / outsiders est un modèle théorique de la nouvelle économie keynésienne qui permet d'expliquer certaines rigidités à l'embauche sur le marché du travail. Son calcul se fait sur la base de vos salaires antérieurs. Celui-ci dépend du salaire relatif dans l'entreprise et du taux de chômage : (1) e =e(Zè,u), 1 \ w L'égalité entre salaire réel et productivité marginale se comprend comme « salaire élevé implique productivité élevée », alors que la lecture « standard » est inverse. Le bilan historique de cet épisode est également compatible avec la théorie des salaires d'efficience. 1La difficulté à expliquer les différences nationales de niveau de chômage peut conduire à sinterroger sur leffet dun instrument législatif particulièrement visible et manifestement différent selon les pays : le salaire minimum. Un des mécanismes à l’œuvre dans certains modèles est l’existence d’une asymétrie d’information entre les salariés, La théorie du salaire d’efficience est l’une des explications possibles du chômage. Vous pouvez nous contacter à l’adresse gvon@outlook.fr, expliquer les causes du chômage involontaire. ( Déconnexion /  Un autre but du salaire d’efficience est d’attirer les meilleurs éléments de la population active (ceux qui ont un salaire de réserve plus élevé que celui d’équilibre). En outre, Pôle Emploi applique un délai de carence de 3 jours dès la date de l’arrêt. Depuis les travaux de Leibenstein [1957], la theorie du salaire d'efficience a connu un developpement considerable, au point de concur-rencer, voire d'eclipser, la theorie des contrats implicites dans l'expli-cation de l'imparfaite flexibilite des salaires et d'un chomage persistant 1. Les modèles de salaire d'efficience reposent sur l'idée qu'il est de l'intérêt de l'entreprise d'offrir un salaire supérieur au salaire d'équilibre du marché. Pour l’employeur, le salaire minimum doit être proche du salaire d’efficience (Leibenstein, 1957) : il doit être faiblement supérieur au salaire de marché du fait des asymétries d’information (les employeurs ne connaissent pas à l’avance la productivité des salariés + le salaire d’efficience incite les salariés à rester dans l’entreprise et encourage leur productivité). Dans une économie peu développée, un salaire élevé permet aux travailleurs de mieux se nourrir ou se soigner et d'être plus productifs. Il est incité à l’effort parce qu’il se sait privilégié et qu’il veut conserver son emploi au sein de l’entreprise. Le chômage est créé par le surplus d’offre par rapport à la demande, comme représenté sur le schéma. 6.6 Travail et salaires : le modèle du salaire d’efficience 6.7 Salaire, effort et profits dans le modèle du salaire d’efficience 6.8 Le modèle en pratique : les propriétaires, les employés et l’économie 6.9 Un autre type d’organisation économique ( Déconnexion /  Il est reconnaissant envers son employeur, il veut lui montrer qu’il mérite ce salaire, son moral est dopé et il s’investit dans son travail. Cela consiste à donner un salaire plus élevé que le salaire d’équilibre afin de stimuler la productivité jusqu’à ce qu’elle dépasse le salaire. Cours d'économie - Chômage classique et chomage keynésien 13 Sept. 2017 Vie étudiante Pour comprendre la différence entre chômage classique et chômage keynésien, il faut aller chercher du côté des causes du chômage, voire de l'analyse que l'on fait … Place dans le programme. 1 – Le salaire d’efficience. Le salaire d'efficience désigne le salaire nécessaire pour inciter un travailleur à être aussi productif que possible. Abonnez-vous pour suivre l'activité de notre journal ! Dans la théorie néoclassique, l’instauration d’un salaire minimum supérieur au salaire d’équilibre conduit à un chômage structurel, car l’offre de travail reste durablement supérieure à la demande de travail (cf. Bien que l’on pourrait contredire chaque condition, c’est le manque de transparence qui a un effet redoutable et que nous allons étudier. Cet article montre que les coûts de rotation de la main-d'œuvre ou de contrôle de l'effort des travailleurs ne peuvent justifier, à eux seuls, l'existence de chômage involontaire. Elle équivaut à 50 % du montant du salaire journalier de base. Questionnement 3. Le salaire defficience vise à expliquer les causes du chômage involontaire par le comportement des employeurs et leur gestion du personnel. Les travailleurs connaissent leurs capacités productives mais pas l'entreprise : asymétrie d'information. Il permet de mesurer le pouvoir d'achat d'une heure de travail pour le salarié. L’efficience du salarié est fonction du salaire. http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/image/jpeg/2014-05/marche-travail.jpg. Les meilleurs n’ont ainsi aucun intérêt à travailler pour le salaire d’équilibre car ils auront un salaire de réserve plus élevé. Changer ). Mise au point par J. Stiglitz et C. Shapiro, cette théorie considère que le niveau de salaire a une influence sur la productivité.. Lire la suite → le niveau de salaire a une influence sur la productivité. Objectifs d’apprentissage - Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi. Merci d’avoir partage cet article Que reste-t-il de la théorie du salaire d'efficience ? et du salaire d’efficience. Se constitue donc un marché de mauvais travailleurs. Selon l’analyse néo-classique, le marché de l’emploi est un marché comme un autre qui subit la loi de l’offre et de la demande et qui par conséquent est soumis aux conditions de la concurrence pure et parfaite (Atomicité, Homogénéité, Transparence de l’information, Libre entrée et sortie et Parfaite mobilité des facteurs). Le salaire d'efficience est alors le salaire optimal qui offre la meilleure combinaison e. ntre le coût du travail et sa productivité. ( Déconnexion /  De plus, si l’on admet l’hypothèse du salaire de réserve et de la rationalité des agents, on peut ajouter un problème de sélection adverse. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. Appliquer le salaire d’efficience a pour conséquence de faire passer l’économie d’une situation de plein-emploi lorsqu’elle est respecte le salaire d’équilibre (L2 ; WT2) à une situation de sous-emploi quand il est réalisé (L3 ; WT1). De plus, selon la théorie du salaire d’efficience […] qui établit une relation positive entre salaire et motivation des salariés, L'égalité entre salaire réel et productivité marginale se comprend comme « salaire élevé implique productivité élevée », alors que la lecture « standard » est inverse. Cordialement. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Ce mécanisme s’explique par le comportement rationnel de l’employé : Le salaire d’efficience apparaît donc comme la meilleure combinaison possible entre coût du travail et productivité. Le salaire d’efficience est alors le salaire optimal qui offre la meilleure com­binaison entre le coût du travail et sa productivité. Le salaire d'efficience, en économie du travail, est une théorie expliquant la fixation d'un niveau de salaire supérieur à ce qu'expliquerait la seule loi de l'offre et la demande sur un marché du travail en concurrence pure et parfaite, expliquant ainsi une partie du chômage. Ce salaire d'efficience peut s'écarter du salaire d'équilibre (fixé sur le marché) qui permettrait le plein-emploi. Salaire d'efficience et concurrence monopolistique sur le marché des produits. La façon dont le niveau de salaire influencerait la n’est pastrès claire productivité et les différents modèles de salaire d’efficience diffèrent dans ce domaine. Mise au point par J. Stiglitz et C. Shapiro, cette théorie considère que le niveau de salaire a une influence sur la productivité. L’aléa moral inverse l’équation et provoque une perte de rentabilité avec les conséquences qui en découlent. Les coûts turnover (remplacement de la main d’œuvre) augmentent la difficulté de se débarrasser des travailleurs les moins productifs. Harvey Leibenstein a développé la théorie du salaire d’efficience. . Pour se débarrasser de l’aléa moral, l’employeur peut appliquer la stratégie du salaire d’efficience. Afin d'attirer les salariés les plus productifs, l'entreprise offre des salaires plus élevés et « sélectionne » ainsi sa main d'œuvre. Le salaire d’efficience vise à expliquer les causes du chômage involontaire par le comportement des employeurs et leur gestion du personnel. Il est apparu en 1985, notamment avec les travaux des économistes Assar Lindbeck et Dennis Snower. En effet, les employeurs sont victimes d’asymétrie d’information à propos de la productivité de leurs employés : Il est impossible ou extrêmement coûteux de surveiller continuellement ces derniers. Ce salaire d’efficience peut s’écarter du salaire d’équilibre (fixé sur le marché) qui permettrait le plein-emploi. Henry Ford lui-même appela le salaire de 5 dollars par jour « une des meilleures politique de baisse des coûts jamais réalisée ». Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. Il en découle une situation d’aléa moral car l’employé, se sachant non-observé diminue sa productivité et ses efforts. salaire supérieur au salaire d'équilibre fut profitable à la firme. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. De cette manière, l’employeur achète également la paix sociale, c’est une forme de compromis. Afin d'éviter les « tire-aux-flancs » la firme paie des salaires élevés, le risque lié au licenciement éventuel est alors une manière de « discipliner » la main d'œuvre. des salaires d'efficience dans un modèle d'équilibre général multisectoriel permet de mesurer l'impact sur l'emploi et les salaires au niveaux sectoriel et global d'un choc d'ouverture commerciale, dans le cadre d'unmarché du travail non concurrentieL Le modèle développé est Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter: Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. La théorie du salaire d’efficience apparue dans les années 1980 conteste la vision néo-classique du salaire. Contrairement à la théorie néo-classique, le coût du travail n’est plus le seul déterminant de l’emploi. et chomage Rodrigue Mendez* Taoufik Rajhi L'article pr6sente un modele qui lie croissance et ch6mage de long terme. Mise au point par J. Stiglitz et C. Shapiro, cette théorie considère que le niveau de salaire a une influence sur la productivité. Dans ce cadre d’analyse ce sont les entreprises qui fixent les salaires. Salaire d'efficience Le salaire d'efficience désigne le salaire nécessaire pour inciter un travailleur à être aussi productif que possible. 151 Le salari droit la r mun ration de son travail et au respect des termes de son contrat de travail en change de l ob issance son employeur et du respect des t ches d finies dans le contrat de travail.Le contrat de travail d finit ainsi le niveau de salaire de l individu, mais aussi les t ches accomplir (le contenu du poste) et les relations hi rarchiques. Quel lien entre SMIC et emploi ? L'approche retenue est celle du salaire d'efficience de Shapiro et Stiglitz [1984]. Salaire d'efficience et chômage Les modèles de salaire d'efficience reposent sur l'idée qu'il est de l'intérêt de l'entreprise d'offrir un salaire supérieur au salaire d'équilibre du marché. [fre] Salaire d'efficience et dualisme du marché du travail. Les théories du salaire d’efficience reposent sur l’idée selon laquelle un employeur peut avoir intérêt à payer de hauts salaires afin d’encourager ses employés à être efficace. - Fai e le lien ent e les asymét ies d’info mation et le chômage structurel : être capable de présenter la théorie du salaire d’efficience - Êt e capable de pésente les conséuences positives du salai e minimum et de la potection de l’emploi (les institutions) sur le chômage structurel. Le salaire d’efficience est le salaire réel qui correspond à l’effort optimal d’un salarié. Le salaire d'efficience et ses limites. spatiales et de qualification) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel • Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l’emploi) La théorie du salaire d'efficience suppose que les entreprises peuvent librement fixer le prix du travail, par exemple au-dessus du niveau du salaire d'équilibre sur le marché d… Cela peut donc expliquer en partie le chômage structurel au sein de nos sociétés modernes. Ainsi, si le coût du travail (salaire + cotisations) augmente comme pour le salaire d'efficience, les entreprises recrutent moins, et il y a formation d'un chômage. ( Déconnexion /  ©académie Aix Marseille – SES   http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/image/jpeg/2014-05/marche-travail.jpg. Dans une économie développée, la pratique d'un haut salaire par une entreprise réduit les mouvements de main d'œuvre et les coûts associés (recrutement, formation, etc...) rendant l'entreprise plus productive. Quatre explications ont été avancées pour justifier une relation croissante entre salaire et … Le taux de salaire réel correspond au salaire horaire nominal (c'est-à-dire le salaire effectivement versé au travailleur) corrigé des effets de l'inflation. Dans ce cadre d’analyse ce sont les entreprises qui fixent les salaires. Et ce, dans la limite de 1.8 fois le SMIC en vigueur. Le salaire d’efficience vise à expliquer les causes du chômage involontaire par le comportement des employeurs et leur gestion du personnel. Nous montrons que celle-ci permet de mettre en 6vidence simplement les deux La théorie du salaire d'efficience suppose que les entreprises peuvent librement fixer le prix du travail, par exemple au-dessus du niveau du salaire …