Dès la Ire dynastie, les pharaons expriment leur intérêt pour la Nubie. Les prêtres ont exercé la fonction de magistrat à toutes les époques et des tribunaux siègent dans l'enceinte des temples[108]. Les mandataires peuvent transmettre leur charge et la rémunération y affairant à qui bon leur semble (à un fils par legs). Sans les rites destinés à satisfaire les dieux, l'univers risquerait de retourner au chaos des origines dont il est issu[123]. Pour des pharaons comme Thoutmôsis Ier, Thoutmôsis III, Amenhotep III, Horemheb, Ramsès II, la guerre et la diplomatie ont été des moyens politiques pour assurer la sauvegarde de la stabilité régionale. Sites amis: Rappel de son oralité, le contrat est rédigé sous la forme d'un dialogue rapportant la conclusion d'une affaire entre particuliers. Cette pratique se perpétue jusqu'au Ve siècle[95] Le Nouvel Empire a laissé nombre de contrats de vente très succincts inscrits sur des tessons de poterie ou des éclats de pierre[96]. Ce sont ces dernières qui sont le mieux connues. D'après le Papyrus Harris, en 31 ans de règne, le seul Ramsès III a concédé à une trentaine de temples 15 % du sol cultivable, 107 615 personnes, 490 386 têtes de bétail, 88 bateaux, etc. L'État tire profit de cette richesse en taxant les revenus agricoles et profite de ces contributions pour payer ses fonctionnaires. D'un point de vue organisationnel, l'État pharaonique est un mode de gestion de la société égyptienne, en particulier de ses ressources agricoles dans le cadre d'une économie de redistribution (près de 20 000 km2 de terres cultivables)[2]. Durant cette période, des villes comme Gaza, Joppé, Tyr, Sidon, Byblos sont les vassales du pays nilotique[81]. Durant la VIe dynastie et la Première Période intermédiaire, les chargés d'expéditions portent, entre autres, le titre de imy-er Iaâmou « directeur des auxiliaires nubiens »[74]. Cet ensemble de momies animales de l’Egypte antique récemment restauré fait partie des collections musée des Confluences de Lyon Ces momies animales, ramenées de fouilles archéologiques dès 1900 par Louis Lortet, directeur du Muséum de Lyon, sont encore peu documentées. Au cours de leur histoire, les anciens Égyptiens ont développé une organisation politique qui peut être décrite comme très efficace pour leur époque. J.-C. a sans doute imposé l'enregistrement des multiples activités économiques. Le pharaon, roi d'Égypte, est indissociable de l'État égyptien. Durant l'Ancien Empire, on compte vingt-deux nomes pour la Haute-Égypte et seize pour la Basse-Égypte. Il s'agit de la vallée du Nil, entre la 1re cataracte et le delta du Nil, bordée à l'ouest par le désert Libyque et à l'est par le désert Arabique. Comme dans les autres sociétés pré-monétaires, l'Égypte pharaonique fonde sa fiscalité sur le prélèvement de produits agricoles non périssables, facilement échangeables et transportables. Durant ces trois millénaires, le pays a connu une organisation et des administrations cohérentes. Les recensements fiscaux tendent à montrer des familles nucléaires (couples homme-femme avec leurs enfants)[63]. Cela vaut aussi pour une très large variété de produits alimentaires et manufacturés[90]. Les murs des temples sont ainsi couverts de scènes d'offrandes, de fondations de nouveaux sanctuaires, d'ouvertures de canaux, d'élevages d'animaux domestiques, de sacrifices d'animaux sauvages, d'explorations et de conquêtes territoriales. Le roi créé des domaines puis confie leur administration aux temples et aux hauts fonctionnaires. L’expansion vers la Nubie oblige à contrôler toutes les pistes qui y donnent accès. Références sonores : Conférence “L'économie de l'Egypte ancienne” de la revue des “Annales” à l’EHESS, avec Juan Carlos Moreno Garcia (04/04/2014) François Sureau dans "La marche de l'histoire : Le Nil", sur France Inter (01/03/2011) Jacques Bethemont dans "Les matinées de France Culture", sur France Culture (01/01/1991) Un site du réseau Anata Leurs domaines comprennent des terrains cultivables, des prairies d'élevage, des zones de pêche et de chasse, des ateliers de productions artisanales avec, bien sûr, des droits fiscaux et des exemptions y affairant. À côté de cette fonction de supervision générale, on trouve la fonction de imy-er kat net nesou « directeur des travaux du roi » (surtout sous la Ve dynastie) qui correspond à un chantier plus précis[47]. La première consiste à « amener la Maât », c'est-à-dire les aspects agréables de la vie comme la justice, la vérité ou la paix. Les oasis sont gouvernées par des envoyés du roi et les pistes surveillées militairement pour faciliter le commerce. Dès Narmer, l'arpentage et la répartition des terres font partie des attributions pharaoniques. Dans les textes, la ville s'efface derrière la province à laquelle elle appartient. Selon la coutume, la vente a des effets immédiats de part et d'autre des deux cocontractants. Le nomarque qui en est le représentant supérieur voit ainsi ses attributions évoluer. Là, des prêtres rédigent et recopient les textes théologiques et liturgiques. La valeur des terrains-teni est alors moindre à l'achat[113]. Essayez de retrouver qui commande qui. Ceux-ci inclus ses femmes, ses enfants, ses serviteurs, sa garde-robe, son or, son argent, ses meubles luxueux, ses chevaux, ses chars et ses armes. Ce processus d'expansion territoriale s'exprime par l'édification d'une série d’impressionnantes forteresses jusqu'à la 2e cataracte par Sésostris Ier. Elles sont imposées sur la base d'un revenu de cinq sacs de céréales par aroure (une superficie d'environ 2 735 m2)[114]. Dès les périodes les plus reculées, l'État pharaonique mobilise le travail des paysans pour des travaux divers comme la construction de temples ou de pyramides mais aussi pour la mise en culture des terres de la Couronne[115]. Elles sont présidées par des directeurs qui, habituellement, ne sont pas des hauts-fonctionnaires. De la première cataracte, marquant la frontière sud de l'Égypte ancienne, à la méditerranée, la vallée du Nil s’étire sur 800 kilomètres. À partir de là, la charrerie (te-net-hetri) devient le corps d'excellence de l'armée avec les fonctions de imy-er sesemou « directeur des chevaux », idenou en te-net-hetri « capitaine de la charrerie », kedjen « conducteur de char », etc[136]. Or du delta, où elle s’élargit considérablement, jusqu'au sud, elle n'a que quelques kilomètres voire quelques centaines de mètres de large. Les complexes de la IVe dynastie se présentent différemment : la pyramide rhomboïdale de Snéfrou et les pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos en sont les exemples les plus célèbres. Le pharaon se réserve une partie du butin et le reste revient à son armée[119]. L'archéologie a cependant révélé que chaque pharaon avait un palais à proximité du site de sa pyramide[21]. Le terme égyptien Hout est généralement traduit par « domaine » mais n'a pas de strict équivalent dans les langues contemporaines. Quand bien même les villages égyptiens sont considérés comme la colonne vertébrale de l'organisation rurale du pays, ils demeurent encore largement insaisissables du point de vue archéologique. Aussi, le service journalier consiste, à travers les statues, de nourrir les divinités par des offrandes alimentaires, de les vêtir, de faire leur toilette, de les protéger par des rituels d'exécration, de célébrer leurs fêtes calendaires et de commémorer de leurs hauts-faits[122]. Faute de documents écrits, il est difficile d'avancer une estimation de la population totale ; autour des quatre millions de personnes à la période ramesside[1]. Plusieurs artéfacts démontrent que l'administration royale dispose, très tôt, d'un système d'archivage afin de garder le souvenir d'événements royaux, de procédures judiciaires ou contractuelles, d'enregistrements, d'inventaires, courriers, tableaux de service, comptabilités, etc. À cette époque, l'Égypte connaît des personnages dotés de fonctions assez comparables à nos maires actuels ; les haty-â « celui qui conduit par le bras ». Du point de vue institutionnel, le per nesou désigne le centre à partir duquel le pharaon exerce sa charge de souverain du pays d'Égypte assisté par son appareil bureaucratique. Des allusions montrent que les Égyptiens cherchent volontiers des solutions dans les textes anciens conservés dans les scriptorium : « j'entrerai dans la salle des archives, je déroulerai les livres saints, et je me guiderai d'après eux » (Stèle de la famine à Sehel[129]. C'est ce système, dans les temples divins, qui perdure jusqu'à la fin de la civilisation. Ces décrets recouvrent un large spectre d'édits : nominations de fonctionnaires, promotion ou destitution, avis de récompense, ordres de mission, faveurs, exemptions fiscales, etc. Des écrits du Moyen Empire confirment l'existence d'une assemblée royale ; Djadjat « Conseil » ou Djadjat ouret « Grand Conseil » dont les fonctions sont plutôt administratives que judiciaires[30]. Pour connaître précisément leur patrimoine, des recensements annuels ou bisannuels sont ordonnés. « On lui rendra compte du scellement des entrepôts en temps voulu et de leur ouverture en temps voulu. L'entrée principale (aryt) est généralement située à l'est, du côté du soleil levant. La presse est l’une des plus active du monde arabe. De plus, concernant tout ce qui entre ou tout ce qui sort du territoire de la Résidence, elles entreront et elles sortiront, c'est son assistant qui permettra d'entrer et sortir. Ce conseil gouvernemental, Qenbet ou Djadjat selon les sources, vise à éclairer le pharaon lors de prises de décisions politiques et administratives, mais aussi à contrôler la bonne exécution des missions en province. Selon les mythes, l'univers tout entier est organisé par les dieux. Pour ce faire, le praticien les menace d'enfreindre des tabous ou de ne plus participer aux rites cultuels nécessaires à leurs survies[134]. Dès l'Ancien Empire, des titres sont liés à la gestion de cette région aride. De plus, la pensée administrative des Anciens Égyptiens est très différente de la nôtre et toute tentative de comparaison, même limitée, avec les structures des États contemporains est vouée à l'échec[5]. Cette administration qui opère à l'échelle du pays tout entier prend en charge la collecte des impôts en nature et travaille, sans doute, en étroite relation avec le Trésor dont elle est peut-être une émanation[36]. Plus que de simples courtisans, les Sérou ont un rang plus élevé que les scribes ou que la masse des agents royaux. Aux autres, j'ai donné de nombreux chefs de troupes de tribu, après qu'ils eurent été marqués au fer rouge et transformés ainsi en esclaves, estampillés à mon nom », Entre la fondation de la civilisation par les rois de la, D'autres titres sont formés avec une désignation du palais ou de l'une de ses parties avec l'emploi du terme, Organisation politique de l'Égypte antique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=État_pharaonique&oldid=179009579, Article contenant un appel à traduction en anglais, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, directeur des scribes des archives royales. Au début, il est surtout porté par des membres de la famille royale comme Hémiounou, un des fils de Khéops. Les premiers souverains du Moyen Empire, sans chercher à conquérir la Nubie, lèvent des tribus sur les chefs locaux et sécurisent les routes commerciales. Dans le cas d'un temple, les terres qui assurent son fonctionnement appartiennent donc, non pas à son clergé, mais au dieu qui y réside[102]. Cette jeunesse instruite a besoin de distraction, l’Egypte est le premier producteur de cinéma du monde arabe. Les scribes forment l'élite villageoise aux côtés des chefs de village. Certains domaines ne peuvent être appréhendés qu'à partir de fastidieuses et minutieuses enquêtes prosopographiques[4]. Durant les IIIe et IVe dynasties, il semble exister un modèle administratif différent selon les deux grandes divisions du pays. De part et d’autre, le désert se déploie à l’infini. Elles constituent la majeure partie des terres cultivables du pays nilotique[113]. Cependant, son lieu de résidence est Memphis, la capitale. À leurs yeux, la maladie n'est pas le dysfonctionnement biologique du corps mais une attaque d'un esprit retors (divinité en colère, mort dangereux, voisin ou proche mécontent). Le terme égyptien per « maison, maisonnée » apparaît selon la documentation disponible comme l'unité de base de la société pharaonique. Le responsable local sert aussi d'intermédiaire entre la Résidence et les populations rurales et organise les travaux collectifs. À partir de modèles sur papyrus, ces mêmes prêtres établissent pour les artisans-graveurs, les inscriptions hiéroglyphiques qui doivent figurer sur les parois des temples, des tombeaux et sur les statues[128]. Durant l'Ancien Empire mais surtout sous la VIe dynastie, la Hout joue un important rôle dans l'organisation administrative du pays. Les quartiers privés du souverain (per aâ, littéralement la « grande maison ») s'organisent en un palais à part entière mais situé à l'intérieur du per nesou. La vie culturelle en Egypte est très riche, la population est instruite depuis 1952 la lutte contre l’analphabétisation porte ses fruits. Durant plus d'un siècle, les rois sémites d'Avaris forment la XVe dynastie dite des Hyksôs, en égyptien heka khasout, littéralement « chefs des pays étrangers »[78]. Les produits ne sont pas collectés directement mais sont tout d'abord centralisés province par province et certains scribes sont chargés de surveiller ces ressources locales au cours de tournées d'inspection[35]. Les À l'Ancien Empire, sous les ordres du imy-er meshâ « général » sont placés des kherep « commandants », des sehed « lieutenants » et des imy-khet kherep « adjoints aux commandants ». Dans l'armée égyptienne, ils conservent leurs équipements et leurs vêtements traditionnels et forment des communautés vivant dans des campements spécifiques. Dans ce cadre étatique, les échanges entre particuliers trouvent une large place (vente de bétail, de vêtement, de maison, de temps de travail, etc.). Comme le proclame Ramsès III, certains participent aux tâches serviles et agricoles, marqués au fer rouge, tandis que d'autres sont incorporés dans l'armée pharaonique : « J'ai établi leurs meilleurs soldats dans des forteresses pourtant mon nom. Derrière l'enceinte se trouvent les casernements, les entrepôts, un grenier, une prison. D'après les Archives d'Abousir (Ve dynastie), le culte funéraire au sein d'une pyramide est organisé en cinq phyles, chacune désignée par un nom tels que our « Grand », ta « Caché », ouadj « Vert », nedjès « Petit » ou imy-neferet « Parfait ». Le Papyrus Insinger mentionne ainsi par ordre croissant la maison (ât), la famille étendue (mehout), le village (demi) et la province[65]. Hélas, les scribes sont assassinés, leurs écrits volés, malheur à moi pour les maux de ce temps ! Un semblable document n'a pas encore été découvert par l'archéologie mais la rédaction de journaux similaires dans d'autres secteurs de l'administration rend son existence des plus certaine[103]. Lorsqu'un terrain est concédé à un temple, il est divisé en parcelles et des travailleurs (meret, nesoutyou), issus des villages voisins, se doivent de les cultiver. Il recense les biens des temples sur près d'un tiers du pays, en Moyenne-Égypte. Il s'agit cependant de deux cas atypiques. Il en va de même pour le gouverneur Pehernefer dont l'un des titres est âj-mer semyt imentyt « administrateur territorial du désert occidental »[69]. Cette perte d'influence est illustrée par l’Histoire d'Ounamon où un envoyé égyptien vers Byblos subit une succession d'humiliations[83]. Ces deux hauts-fonctionnaires sont tous deux assistés par des collaborateurs comme des camériers (imy-er âkhénouty), des bras-droits (idénou en imy-er khétémet) ou des intendants (imy-er per en per hedj) ainsi que par une série de scribes[34]. Dans le système de pensée duel propre aux Égyptiens, le couple hout / niout (district / localité) représente dans les discours funéraires de l'Ancien Empire, les deux pôles fondamentaux de l'organisation locale. Les terres bien irriguées ont, naturellement, un rendement meilleur que celles qui ont un apport en eaux moindre. La structure politique comprenait des officiers nommés qui, par l’intermédiaire d’une hiérarchie, relevaient du chef du pays appelé Pharaon. Promulguer de bonnes lois est l'un des principaux devoirs monarchiques. Le terme menfat désigne l'infanterie à toutes les époques. Certains membres de phyles sont donc, de par leur statut professionnel, des fonctionnaires de haut-rang ou des fils royaux. Ces fonctionnaires locaux sont dotés d'une titulature spécifique constituée d'une séquence invariable de trois éléments âper ouia imy-irty « amiral », héqa Ouhat « gouverneur de l'Oasis » et imy-er hemou-netjer « directeur des prêtres »[70]. Il va de soi, que lors du moindre de ses déplacements dans le pays, le pharaon bénéficie d'une escorte armée[137]. De plus, est aussi connue la charge de directeur des choses scellées imy-er khétémet. Organisation sociale de l’Egypte ancienne Les pyramides sont un tombeau, qui élevaient le pharaon dans l’au-delà vers les cieux et les dieux. Il en va de même des militaires qui, avec leurs exploits à l'étranger, ont grandement participé à la grandeur du pays en lui procurant des tributs et une main-d'œuvre servile. La télévision est gérée par un office national, une chaine alternant les productions nationales et les feuilletons américains. Durant l'Ancien Empire, la fonction est surtout cumulée par le vizir (vingt-deux directeurs sur les trente-sept connus sont aussi vizirs)[37]. Le Comité Scientifique se réunit pour la sauvegarde du village de Nouveau Gourna, sur le site du patrimoine mondial de la Thèbes antique 2 oct. 2010-3 oct. 2010 [Uniquement en anglais] Bikeabout To Launch Circum-Mediterranean Tour Of World Heritage Sites 24 sept. 1997-30 juin 1998 La première est physique, la corvée désignée par les termes égyptiens de kat « travail » et de sebi « déplacement » (sur terre ou sur les eaux). Tirant sa légitimité des dieux, le pharaon est l'État à lui seul et en assure les fonctions essentielles. La compréhension de l'Égypte antique et de son organisation étatique par les égyptologues s'appuie sur l'étude attentive et raisonnée d'un corpus de milliers de textes écrits sur tous supports (pierre, argile, bois, papyrus), que l’on a découverts dans toutes les parties du pays, en différentes écritures (hiéroglyphique, linéaire, hiératique et démotique). Le kefta est le « butin de guerre ». Définitions de Organisation politique de l'Égypte antique, synonymes, antonymes, dérivés de Organisation politique de l'Égypte antique, dictionnaire analogique de Organisation politique de l'Égypte antique … Stéphane PASQUALI 01/09/2013 9 Artégyptien Art égyptien LABOURY Dimitri, « Réflexions sur le portrait royal et son fonctionnement dans l’Égypte pharaonique », Ktema : Civilisations de l’Orient, de la Grèce et de Rome Antiques 34, 2009, p. 175-196. Dans les textes, cinq termes différents sont utilisés par les scribes pour désigner ces revenus. Il s’appuyait sur un gouvernement composé des membres de sa famille et des responsables des différentes régions d’Egypte : les nomarques. Les deux principaux bénéficiaires de ces contributions sont la Résidence et le Domaine royal[110]. Avant la IIIe dynastie, les documents sont très rares. À partir de la XIIIe dynastie, la ville commence à avoir la prééminence administrative sur le nome mais ce fait ne devient une réalité générale que sous le Nouvel Empire[56]. « Le fondé de pouvoir Serefka, dit : J'ai acheté cette maison au scribe Tjenti. Sous l'Ancien Empire, à partir de Néferirkarê, le titre de imy-er sesh â nesou « directeur des archives royales » entre souvent dans la titulature des vizirs memphites ou provinciaux. Les produits emmagasinés servent à équiper les expéditions militaires ou à ravitailler les envoyés temporaires du roi. Le serf possède le serf à son tour. Dès son accession au trône, le roi nubien Piânkhy soumet une grande partie du pays égyptien. L'archéologie démontre que les petites et moyennes habitations abritent des familles allant de cinq à onze personnes avec une moyenne de six personnes[64]. Les textes de l'Ancien Empire les connaissent sous le terme de heqa niout « gouverneur de village » mais ils sont ultérieurement connus sous le terme de haty-â « maire »[62]. À cette époque aussi, les « maires » sont attestés par des inscriptions[72].